Le 12 octobre 1940, il y a 77 ans, les nazis décident de regrouper les juifs et les enfermer dans les
ghettos.
Le 12 octobre
1940, jour de la fête du Yom Kippour, Varsovie deviens le plus grand ghetto juif d ' Europe.
Tous les juifs de la ville ( environ 350 000), doivent s'installer dans la zone
délimitée par les Allemands.
Le ghetto sera bientôt entouré d'un mur de trois mètres de
haut, surmonté de bris de verre et de barbelés.Les conditions de vie dans le ghetto sont inhumaines. La mort est courante.En été 1942, commence le " repeuplement vers l'Est ". Les juifs sont déportés vers le camp de Treblinka , à 80 km au nord est de Varsovie.L ' organisation juive de combat comprend 600 à 700 insurgés .Le combat est sans espoir .... " Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d'ici. Nous voulons sauver la dignité humaine ".
Voilà qui me laisse bien perplexe ....
Ne JAMAIS oublier !!! Tel a été le souhait, la supplique, de chacune et chacune de ceux qui ont souffert de cette guerre. Juifs, Tziganes, gens de couleur, homosexuels, résistants, communistes, soldats, quelque soit leur nationalité !!!! Et pourtant, aujourd’hui , 12 octobre 2017, que voit-on dans la presse ? Quels sont les échos des associations d' aide aux gens qui fuient les guerres et la misère, de quelque pays que ce soit ????
A Calais , cet été, les associations ont étés harcelées par les forces de l'ordre : Des citernes d' eau potables vidées sur le bas coté de la route. Des PV pour tout et n' importe quoi, même pour manque de produit à vitre dans les réservoirs des camions(!) , et ce pour des sommes incroyables afin de décourager les bénévoles .-A Calais , certains policiers " zélés " mélangent de la lacrymogène à l' eau que les bénévoles rapportent .... -L’ONG évoque aussi la confiscation de sacs de couchage, couvertures ou vêtements.Le ministre de l’intérieur souhaite que les demandeurs d’asile puissent
être réexpédiés vers un « pays tiers sûr », hors de l’Union européenne,
sans que leur dossier n’ait été étudié par la France.
Avons nous progressé dans notre Humanité ? Alors certains me diront que je fais un parallèle exagéré entre les juifs des ghettos et les migrants dans les camps français ...
Trop petit pour accueillir tous les Juifs de Varsovie et des villages
environnants (40 % de la population sur 8 % de la superficie, une
densité de population de sept personnes par pièce au début du ghetto), Il est mal, ou presque pas approvisionné en nourriture et combustible .
La misère y est criante, elle est causée par la faim, mais aussi par des
épidémies de typhus et de tuberculose.
Une charrette passe ramasser les
corps, retrouvés dans la rue, qui sont comptés puis enterrés dans une fosse commune. Au début
de l'année 1942, on compte une naissance pour 45 décès .
Pendant huit semaines, entre 6 000 et 8 000 personnes sont déportées
tous les jours. Les rafles se font de jour comme de nuit, aussi bien
dans les habitations que dans les usines, où il est plus facile
d'arrêter les Juifs.
L' organisation juive de combat naît au cœur de la grande déportation de juillet 1942. C'est la principale organisation de résistance juive.
Elle se manifeste une première fois le 18 janvier 1943.
Le soulèvement commence le 19 avril 1943, veille de Pessa'h ( Pâques juive ), en réponse à la dernière grande rafle organisé par les nazis .
Destinée à liquider les 40 à 50 000 juifs restants dans le ghetto.
Depuis 1999, les archives du ghetto de Varsovie sont classées par l'Unesco sur la Liste Mémoire du monde, qui recense les documents du patrimoine documentaire d'intérêt universel, dans le but d'assurer leur protection.
( source Wikipédia).
A Metz, le camp de réfugiés compte 280 personnes selon la préfecture,
et plus de 700 selon les bénévoles qui y assurent une présence
quotidienne. Les tentes et la nourriture sont essentiellement fournies
par les collectifs d'aide, qui dénoncent aujourd'hui une situation
intenable.
Les bénévoles ne savent plus ou trouver des abris pour les réfugiés qui arrivent chaque jour.
Ce camp abrite essentiellement des demandeurs d' asile . Ils sont au moins 400 à tenter de survivre sur ce parking équipé de
quelques sanitaires et complètement grillagé.
" Rien n'est prévu, pas de distribution alimentaire, pas de quoi s'abriter, rien, à part quelques tickets pour aller acheter
un tout petit peu de nourriture au supermarché et un plan pour arriver
jusqu'ici. Les tentes, le gros de la nourriture, les vêtements, l'aide
juridique... tout est fourni par des bénévoles qui sont à bout !"
Eric
Graff, membre du collectif mosellan contre la misère.
Le parking grillagé comprend un coin cuisine, quatre douches et quatre
toilettes. La promiscuité y est telle qu'elles ne sont pas praticables,
notamment pour les enfants qui souffrent souvent de constipation.
Des
cas de gale ont été recensés, des poux, et autres maladies liées à
l'insalubrité sont le lot commun du camp.
"C'est lamentable", se désole Sandrine
Worms, une autre bénévole du collectif mosellan contre la misère.
La mairie renvoie vers la
préfecture de Moselle.
La préfecture répond qu'elle a réquisitionné
ADOMA, société qui gère surtout des foyers de jeunes travailleurs
migrants pour assurer celle du camp.
Adoma a de son côté employé une
entreprise de sécurité pour filtrer les entrées et sorties des
bénévoles… et des journalistes.
Les collectifs ont été sommés fin juin
par Adoma de signer une convention, "uniquement pour les
associations qui étaient sur la liste établie par Adoma, alors que nous,
nous sommes simplement des bénévoles.
Du coup ça dépend des jours,
parfois on nous laisse entrer, parfois non, et les distributions se font
sur le trottoir," explique Eric Graff.
Calais :
Tous le monde en a entendu parler .... Calais , "sa jungle ", les grillages, la police ... et le ministre de l intérieur ... Gérard Collomb .
Les distributions de repas interdites .
Les accès à l' eau potable refusé !!!
Human Rights Watch, organisation non gouvernementale internationale de
défense des droits de l’homme, a publié ce mercredi un rapport de 47
pages sur la situation des migrants à Calais.
Ce rapport ,intitulé «
«C’est comme vivre en enfer»
recense:
- les abus policiers à Calais contre les migrants,
enfants et adultes
- témoigne de violences policières commises notamment
par les CRS qui «
ont recours à du gaz poivre sur des migrants
alors qu’ils sont endormis ou dans d’autres situations où ils ne
représentent aucune menace
Le gaz poivre, utilisé de manière «
routinière, cause une cécité temporaire, de
fortes douleurs oculaires et des difficultés respiratoires, qui durent
en général de 30 à 40 minutes
», souligne le rapport.
-A Calais , les mêmes personnes , fortes de leurs uniformes , confisquent les couvertures des gens qui n' ont déjà pas de toit ...
-A Calais, cette semaine, les forces de l' ordre ont confisqué les CHAUSSURES des migrants ....
Lorsque
les policiers détruisent ou confisquent les couvertures des migrants,
leurs chaussures ou encore leur nourriture, non seulement ils rabaissent
leur profession, mais ils portent atteinte à des personnes, dont ils
ont juré de défendre les droits.
»
Le 10 octobre Benoît Hamon dénonçait sur son compte tweeter:
" une nouvelle trahison de l' engagement historique et philosophique de la France en faveur des droits fondamentaux de l' Homme. "
Le texte, écrit par le Ministère de l’Intérieur, intègre un article qui
offre à l’Office français des réfugiés et des apatrides (OFPRA),
l’instance qui gère la demande d’asile, « la faculté » de juger « irrecevable » un dossier lorsque « le demandeur peut être réadmis dans un pays tiers sûr qui présente, en ce qui le concerne, les garanties »
suffisantes. Bref, un étranger qui aura traversé un pays qui ne refoule
pas, qui respecte les droits de l’homme et où il aurait pu demander
l’asile, pourra dire adieu à la protection du pays de la Déclaration des
droits de l’homme et se verra renvoyé hors de l’Europe, puisque ce
concept de pays tiers sûr concerne des terres qui ne font pas partie de
l’Union européenne.
77 ans après l' horreur des camps , l' humiliation , la persécution de personnes n'ayant pour seul tort que de ne pas être " désirables" pour d'autres , 77 ans après , qu'avons nous retenu ?
Je ne crois pas. A travers de fausses excuses, ou de préoccupations bien ridicules, nous fermons les yeux, nous refusons de voir qu' il n'y a pas de justifications à la manière dont nous laissons le gouvernement traiter des gens qui viennent nous demander de l'aide ....
Je réponds que j'espère vraiment dramatiser . Mais rien ne me fait penser que les choses vont s' arranger. Que les choses débutent toujours par des choses " acceptables " , voire même "justifiables", comme la nouvelle loi anti-terroriste , qui détruit l'état de droit, sous couvert de protection de la population ...
La encore, nous laissons l' Etat, et non plus les juges, décider de qui est soupçonné et qui est " fiable". Nous avons laissé le président décider que certaines personnes , à cause de leurs origines, de leur couleur ou leur religion, perdaient tous leurs droits les plus élémentaires ... sans même qu' il y ait la moindre preuve contre eux , pour minimum 6 mois ...